« Nous sommes dans l’histoire vivante. Parce que parmi nous, aujourd’hui, il y a […]un exemple, qui pour moi a compté et continue à compter beaucoup. Un exemple de courage, de modestie, d’intelligence, de fidélité aussi, malgré les difficultés de la vie politique. Cet exemple, c’est Robert, Robert Verdier. Je le vois là haut, et ça ne m’étonne pas de lui, il s’est mis au dernier rang, parce que c’est sa nature. Je voudrais lui dire que si le mot de « président d’honneur » a un sens, il en a encore beaucoup plus quand il s’agit de lui. Merci d’être ce que tu es, Robert »Ainsi s’exprimait Jean-Pierre Dubois, le président de la LDH nouvellement élu au congrès de 2005.
Avec l’aimable autorisation des Editions de l’Atelier et du directeur de la piublication, Claude Pennetier, nous publions la notice biographique consacrée dans le ‘Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier franças » ‘(le « Maitron ») à Robert Verdier.
Extraits :
– « Né le 28 novembre 1910 à Saint-Girons (Ariège), mort le 27 février 2009 ; professeur agrégé de lettres ; syndicaliste, résistant, secrétaire général adjoint de la SFIO puis du PSA, directeur politique du Populaire, député de la Seine ; président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme ».
– « En retraite, Robert Verdier se consacra essentiellement à la Ligue des droits de l’Homme à laquelle il avait adhéré dans sa jeunesse, à Montpellier, mais dont il s’était éloigné durant la guerre froide, la trouvant notamment trop indulgente pour les crimes commis par les régimes d’Europe de l’Est. Coopté en 1964 au Comité central de la Ligue, alors dirigée par Daniel Mayer, il devint président de la Fédération de Paris de 1976 à 1986 et un très actif président de la commission internationale, accomplissant de nombreuses missions à l’étranger. Fondateur du CIDEM (fondation citoyen et civisme), il contribua à rapprocher la Ligue des droits de l’Homme et la Ligue de l’Enseignement qui s’étaient éloignées l’une de l’autre depuis le début des années soixante. Il fut désigné comme président d’honneur de la Ligue en 1986 et comme vice-président de la Fédération internationale des droits de l’Homme à son congrès de Turin en 1992. »
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Les Editions de l’Atelier poursuivent la publication de la deuxième série du « Maitron », dictionnaire biographique Mouvement ouvrier/mouvement social, qui couvre les années 1940 à mai 68.
Une histoire sociale où les militant(e)s retrouvent toute leur place.
Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier mouvement social. De 1940 à mai-1968, Tome 4, Cos-Dy.- Sous la direction de Claude Pennetier.-
Après la première série en 44 tomes qui couvraient les années historiques jusqu’en 1945, la présente deuxième série comprendra 12 volumes et s’appuie sur des compléments électroniques (site et DVD). Tous ceux qui ont suivi cette entreprise originale savent qu’il ne s’agit pas d’une histoire, mais d’une façon de redonner aux hommes et aux femmes qui font l’histoire toute leur épaisseur. Il s’agit donc de biographies, de longueur variable, des personnes qui ont marqué, soit le syndicalisme, soit le milieu associatif, ou même les deux, soit à un niveau local, soit à un niveau national. Les auteurs sont très nombreux et montrent une grande vivacité est une grande fidélité à cette conception de l’histoire. Une façon de faire que l’on n’oublie pas ceux qui ont consacré leur vie à militer. Il n’y a pas dans ces ouvrages de ligne historique imposée, de passage à la trappe pour raison de déviance, si courante dans les histoires officielles. Mais pas de ligne imposée ne veut pas dire manque de rigueur dans la méthode historique. Les notices subissent une vérification scientifique et un recoupement des sources pour leur donner la crédibilité attendue d’une notice de ce DBMOS.
On trouvera dans le présent volume les notices de personnes au destin national, comme Albert Détraz, résistant, dirigeant national de la CFTC et de la CFDT, Eugène Descamps, ancien secrétaire général de la CFDT, Jean-Pierre Duteil, militant anarchiste du Mouvement du 22 mars, ou Jean Dresch, universitaire, militant anti-colonialiste, membre du PCF, Emile Duhamel, militant lillois de la CGT ou Paulette Dayan, secrétaire de la fédération des PTT CGT, Robert Duvivier, militant et dirigeant important de la CFTC, puis de la CFDT, etc.
Cet ouvrage ne conviendra donc pas à qui recherche un développement historique sur le mouvement ouvrier et social. Mais il dira ce qu’il advient des femmes et des hommes dans l’histoire qu’elles et ils veulent contribuer à faire. Je ne voudrais pas terminer sans signaler l’un des projets de l’équipe du Maitron, un Dictionnaire des fusillés et exécutés en France pendant l’Occupation [Notice DG]
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Maitron tome 4
Verdier in Maitron