Communiqué LDH
Alors que l’homosexualité demeure un délit dans soixante-seize pays, le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu a adopté le 17 juin dernier, à l’initiative du représentant de l’Afrique du Sud, une résolution visant à promouvoir l’égalité des individus sans distinction de leur orientation sexuelle.
La LDH salue cette remarquable initiative des instances onusiennes qui marque un pas important vers la reconnaissance effective de l’universalité des droits de l’Homme.
« Tous les êtres humains sont nés libres et égaux en ce qui concerne leur dignité et leurs droits (…) chacun doit pouvoir bénéficier de l’ensemble des droits et des libertés (…) sans aucune distinction » affirme cette résolution approuvée par la France.
En dépit de cette affirmation positive à Genève, à Paris du fait d’une politique toujours plus restrictive en matière d’asile, le gouvernement français continue de refuser l’accueil des personnes menacées en raison de leur homosexualité ou transsexualité.
La suppression de la Halde, dissoute dans le Défenseur des droits, s’accompagne d’une baisse des moyens concrets de lutte contre les discriminations.
Avec des arguments parfois scandaleux, la majorité présidentielle, tenant d’un ordre moral de plus en plus conservateur, vient encore de voter contre une proposition de loi visant à l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, revendication que la LDH porte depuis plus de 10 ans.
C’est dans ce contexte préoccupant que la Ligue des droits de l’Homme apporte son soutien à la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans « Pour l’égalité, en 2011 je marche, en 2012 je vote » du 25 juin 2011, à Paris.
Elle invite chacune et chacun à y participer pour refuser le double discours de la France et affirmer ensemble le refus de toutes les discriminations, dont sont encore victimes trop de femmes et d’hommes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre, en France et dans le monde.
Paris, le 20 juin.