Après le succès de la grève et la manifestation du mardi 7 septembre pour l’avenir d’un système social solidaire assurant une retraite décente pour toutes et pour tous, la LDH sera aux côtés des salariés, des retraités et des organisations syndicales le 23 septembre.Prétendre préserver la retraite par répartition en opposant les classes d’âge qui auraient des intérêts différents est un mensonge qui ne vise qu’à faire croire que le sort de chacun sera mieux assuré s’il est fondé au détriment de l’autre. Le projet gouvernemental n’est qu’un pas de plus vers un monde d’individus sans société ; il fait peser l’essentiel de l’effort sur celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont vécu des périodes de précarité toujours plus longues. En choisissant de ne changer ni l’assiette, ni les taux des cotisations, il n’organise le partage du fardeau que sur les salariés. Il s’agit toujours de ne pas toucher à la répartition des richesses, comme avec le maintien du bouclier fiscal, des exonérations pour les plus riches, et le refus de consacrer une part des bénéfices non réinvestis au financement de la protection sociale.
Le fonctionnement du marché du travail, que les gouvernants veulent sans cesse encore plus déréglementer, augmente les inégalités entre retraités, entre actifs, entre femmes et hommes, et entre salariés, chômeurs et précaires. Or repousser l’âge minimal légal de départ à la retraite et l’âge de retraite à taux plein, après avoir indexé les pensions sur les vingt-cinq meilleures années et sur les prix, entraînera une considérable diminution des pensions des salariés les plus modestes, les plus précaires, les moins qualifiés, de ces 60 % d’ex-salariés qui ne sont plus en emploi à leur départ en retraite, de tous ces jeunes qui ne sont pas encore en emploi des années après leur entrée sur le marché du travail.
La LDH affirme qu’une autre réforme des retraites est possible. Elle est solidaire de toutes celles et de tous ceux qui ne se résignent pas au recul constant de leurs droits et au renforcement des inégalités organisés par les contre-réformes actuelles.
Paris, le 20 septembre 2010