Communiqué LDH
Le Mur pour la Paix, monument conçu par l’artiste Clara Halter et l’architecte Jean-Michel Wilmotte sur le Champ-de-Mars à Paris, fêtera l’an prochain son dixième anniversaire. Il est devenu au fil des ans le lieu de rassemblement de nombreuses organisations qui se battent pour le respect des droits de l’Homme et contre toutes les formes de racisme ou d’injustice.Quelques individus xénophobes se sont récemment élevés contre ces rassemblements antiracistes et ont demandé à la maire du 7e arrondissement de partager leur réaction de rejet. Madame Rachida Dati a hélas cru bon de leur donner satisfaction en saisissant à son tour le ministre de la Culture et en publiant cette saisine sur le site de la mairie du 7e arrondissement de Paris.
La Ligue des droits de l’Homme, qui note avec satisfaction que le maire de Paris s’est gardé, quant à lui, de céder à cette pression de l’extrême droite, regrette qu’une élue de la capitale, de surcroît ancienne ministre de la République et députée européenne, donne un écho officiel à une manifestation inacceptable du rejet de l’autre et de l’intolérance en soutenant la disparition d’un monument pour la paix en Europe.
Elle y voit un signe supplémentaire du véritable sens de la campagne de définition gouvernementale d’une « identité nationale », décidément allergique à toute forme d’universalisme.
Paris, le 8 décembre 2009