|
|
|
|
EDITO
: Pour des droits communs pour tous et partout dans les outre-mers |
|
Vous avez entre vos mains la deuxième livraison de la lettre d’information « Outre-mers » éditée par la Ligue des droits de l’Homme. Mélange d’enquêtes, d’analyses et de témoignages, elle n’aurait pu voir le jour sans l’engagement des sections ultramarines de la LDH, et sans l’apport de nos amis de la Ligue de Nouvelle-Calédonie et du groupe de travail « Outre-mers » de la LDH.
Dominique Guibert
vice-président de la LDH |
|
|
DOSSIER : « Femmes des outre-mers » |
|
Quand l’Etat concède la situation alarmante des femmes en outre-mer
Par Nicole Launey, groupe de travail LDH « Outre-mers »
Le taux moyen en France de victimes de violences à caractère sexuel est de 0,4 %, il était de 0,6 % en 2010 à La Réunion et de 0,7 % en Guyane en 2011, soit, à chaque fois, le taux le plus élevé des départements français. Il faut rajouter que la Guyane a aussi le taux le plus élevé d’atteintes à l’intégrité physique dans le cadre des violences physiques non crapuleuses, dont coups et blessures volontaires dont relèvent les violences intrafamiliales, et que ces violences sont en augmentation constante.
Coutume, femmes et droit républicain en Nouvelle-Calédonie
Par Jean-Paul Caillard, LDH de Nouvelle-Calédonie
L’accord de Nouméa réaffirme l’identité kanak et le caractère incontournable de l’application des règles coutumières pour les personnes qui ont fait le choix de demeurer dans le statut coutumier kanak en vertu du chapitre 1.1. de l’Accord de Nouméa du 5 mai 1998, et de l’article 7 de la loi organique du 18 mars 1999.
70 ans de lutte des femmes avec l’Union des femmes de la Martinique
Par Rita Bonheur, présidente de l'Union des femmes de la Martinique
L’UFM a, depuis sa création en 1944, été pleinement actrice de l’histoire sociale de la Martinique par ses analyses, ses prises de position et ses actions. Elle a œuvré à rendre visible la situation des femmes et leurs problèmes spécifiques, à faire avancer leurs droits et améliorer leur vécu au quotidien. Elle a aussi participé à de nombreuses luttes sociales pour une vie meilleure de toute la population. L’UFM a ainsi pris toute sa part à tous ces combats qui construisent notre humanité, collant à la réalité des femmes et des hommes vivant en Martinique, tout en étant active dans la solidarité internationale.
Quelle politique face aux auteurs de violences à La Réunion ?
Un panorama de l'action sociale et des associations actives
Deux ans après sa création, le programme de prise en charge des auteurs de violences montre que ce dispositif, orientant un nombre de plus en plus important de personnes auteurs(e)s de violences vers les associations ayant mis en place des points d’écoute spécialisés ou des groupes d’expression, de soutien et de responsabilisation, répond aux besoins de l’île pour lutter contre ce fléau sociétal.
Les violences faites aux femmes en Guyane
Par Nicole Launey, groupe de travail LDH « Outre-mers »
Le nombre de victimes déclarées est en hausse continue en Guyane. Les taux de viols sur mineurs sont en augmentation avec 82 victimes déclarées pour 224 469 habitants recensés en 2011 (57 en Martinique et 64 en Guadeloupe pour le double d’habitants, et 126 à La Réunion pour quatre fois plus d’habitants), ce qui fait que c’est en Guyane que se trouve le plus fort taux pour cette criminalité en France.
|
|
|
ACTUALITÉS |
|
Etat de l’application par la France de l’arrêt De Souza Ribeiro
Lettre de la Cimade, du Gisti et de la LDH au Conseil de l’Europe
Le 13 décembre 2012, la Cour, réunie dans sa formation la plus solennelle, condamnait la France pour atteinte au recours effectif, pour avoir exécuté sans délai la mesure d’éloignement d’un ressortissant brésilien depuis le centre de rétention administrative (Cra) de Guyane, alors qu’un recours faisant valoir les attaches familiales fortes du requérant en France avait été déposé en urgence devant le juge administratif et que celui-ci n’avait pas encore statué.
L’Europe, une chance pour Mayotte ?
Par Nicole Launey, groupe de travail LDH « Outre-mers »
Mayotte, récent département français, vient d'être reconnu comme une Région ultrapériphérique (Rup) de l'Union européenne. Quels en sont les faits et les effets ?
Le Wapikoni mobile en Guyane ?
Par Denis Mercier, groupe de travail LDH « Outre-mers »
Le Wapikoni mobile est un studio ambulant de création audiovisuelle. Il circule depuis 2004 dans vingt-cinq communautés des premières nations du Québec. La cinéaste Manon Barbeau est à l’origine de sa création et anime avec beaucoup de volonté cette initiative très originale. Aujourd’hui, plus de six cents films de court-métrage et quatre cent cinquante créations musicales ont vu le jour.
Jeunes, déportés en Creuse, salariés maltraités : la LDH sur tous les fronts
Par la section LDH de La Réunion
A moins d’un mois des élections municipales, la section de La Réunion de la Ligue des droits de l’Homme appelle les électeurs à « la vigilance ». Elle leur demande d’apprécier « aussi bien dans les bilans que dans les propositions des candidats comment se traduisent concrètement les valeurs de solidarité et d’égalité ».
Une charte de la citoyenneté en langues du pays ?
Par la commission Citoyenneté de la LDH de Nouvelle-Calédonie
La LDH-NC et sa commission Citoyenneté ont tenté modestement d’apporter leur contribution à cette dynamique par la proposition d’une charte citoyenne regroupant les droits et devoirs des citoyens participant à la construction du pays en devenir. Nous avons essayé de traduire par un préambule et douze articles la société à laquelle nous aspirons.
Un guide juridique contre les discriminations
Par la commission Racisme et discrimination de la LDH de Nouvelle-Calédonie
Ce guide juridique élaboré par les membres de la commission Racisme et Discrimination de la Ligue des droits de l’Homme et du citoyen de Nouvelle-Calédonie, est à destination des professionnels, des associations et des particuliers confrontés aux discriminations. Cette commission de la LDH-NC a en effet souhaité adapter le guide juridique contre les discriminations de la LDH, aux dispositions en vigueur en Nouvelle-Calédonie.
Guyane : des barrages policiers entravent l’accès aux droits
Seconde requête en annulation déposée par huit associations
Huit associations – Aides, la Cimade, le Collectif Haïti de France, le Comede, la Fasti, le Gisti, la Ligue des droits de l’Homme et Médecins du monde – ont déposé, le 26 février 2013, devant le tribunal administratif de Cayenne un recours en annulation contre le dernier arrêté concernant le barrage situé à l’Ouest, à Iracoubo après en avoir fait de même, trois mois plus tôt, pour le barrage de l’Est. Elles invoquent la violation de plusieurs droits fondamentaux protégés par des conventions internationales.
|
|
|
À lire, à voir, à soutenir |
|
Les langues d’outre-mer : pour une approche non symbolique
Par Michel Launey, linguiste (Université Paris-7 et IRD-Guyane)
Les outre-mers renouvellent la problématique des langues régionales, dans la mesure où elles sont aussi bien souvent langues maternelles. Toutes les raisons justifiées ou non d’hostilité à la Charte européenne s’effacent devant cette réalité : la question fondamentale n’y est pas l’adhésion à un texte international symbolique, mais celle d’un traitement respectueux et équitable, mais aussi intelligent et efficace, des jeunes Français allophones.
Mayotte, la grande oubliée des langues régionales
Mayotte, le seul Dom où les langues maternelles des enfants sont écartées de l’école.
La Mission outre-mer verse des milliards sur les Dom sans cacher « les ronrons de la bonne conscience »
Par Claude Edmond, président de l'Institut Rémy Nainsouta
L'Etat déverse des milliards sur ses « Outre-mers », dont la réalité est gommée depuis des décennies. Si on mesure une politique et une stratégie économique à ses résultats, on ne peut pas dire que les choix faits dans les outre-mers français, sans sombrer dans le catastrophisme, soient réussis. Claude Edmond établit une sorte de catalogue des milliards déversés et des objectifs – théoriquement – atteindre. Mais où vont vraiment ces sommes tant les résultats sont absents ?
Lettre électronique « perspecktives »
La section de Basse-Terre (Guadeloupe) recommande la lecture de cette lettre dont les chroniques bimensuelles sur la justice Justice an nou - chroniques par Daniel Matias
A l'heure où triomphe le discours sécuritaire, où les prisons sont surpeuplées, un aperçu du fonctionnement de la justice en Guadeloupe est indispensable. Rendez-vous tous les quinze jours pour un regard sans concession sur une institution en crise.
Je veux ma part de terre
« Enquete prod », une agence de production locale de La Réunion présente son film sur Madagascar
« Je veux ma part de Terre » est une trilogie sur l'exploitation des terres dans l'Océan Indien (Madagascar, La Réunion et l’Ile Maurice). Pour ce premier volet, nous nous rendons à Madagascar qui tente de valoriser son sous-sol aux multiples richesses en signant des partenariats avec les leaders mondiaux de l’exploitation minière, notamment Rio Tinto, pour l'ilménite de Fort-Dauphin. Dans ce documentaire, une enquête sur les conséquences d'un tel projet dans une des régions les plus reculées de Madagascar.
Le syndrome mahorais
La même agence de production « Enquete prod » prépare un nouveau documentaire sur Mayotte après « Mayotte, où va la République », à soutenir par souscription.
Sur un air de révolte
Seconde requête en annulation déposée par huit associations
En 2009, la Guadeloupe connaît quarante-quatre jours de grève générale, au cours desquels les manifestants entonnent un air relayé par les chaînes d’information du monde entier : la Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup sé pa ta yo (la Guadeloupe est à nous, elle n’est pas à eux). Colère ? Racisme ? Espérance ? Cette chanson, devenue l’hymne du mouvement, suscite immédiatement la polémique.
|
|
|
|
LIGUE
DES DROITS DE L'HOMME - 138, rue Marcadet - 75018 Paris - France
Tél. : 01 56 55 51 00 | Fax : 01 42 55 51 21
|