La loi sur le terrorisme, adoptée le 4 novembre 2014, a transféré de la loi sur la presse l’apologie du terrorisme pour l’inscrire dans le Code pénal. Nous avons dès ce moment dénoncé cette mesure comme inefficace pour la sécurité, dangereuse pour les libertés et néfaste pour la crédibilité de la justice. En atteste la rafle de poursuites qui s’est abattue sans discernement sur toutes sortes de personnes, dont beaucoup de jeunes. Dans la plupart des cas, de lourdes condamnations ont sanctionné des faits ridicules, dans les conditions détestables des comparutions immédiates.
Un peu partout, on assiste aujourd’hui à une véritable chasse aux sorcières : ici, un professeur de philosophie est suspendu sur la base d’un propos indirect, là des menaces de licenciement pèsent sur des syndicalistes, ailleurs un gamin de 8 ans est traîné au commissariat pour « apologie de terrorisme »…
► Lire le communiqué du 14 janvier 2015 : « Déjà 50 poursuites engagées au pénal pour apologie du terrorisme »
► Lire le communiqué du 2 février 2015 : « Terrorisme : savoir raison garder »