Communiqué de la LDH.
La LDH prend acte des décisions rendues par le Tribunal administratif de Paris. Ces décisions viennent confirmer ce que l’enquête de la LDH avait révélé : l’administration du lycée a ignoré la parole d’un enfant victime, n’a pas établi la totalité des faits, n’a pas enquêté à charge et à décharge, n’a pas respecté le caractère équitable des procédures, et conduit une médiatisation inutile de cette affaire, tentant de se protéger — y compris au prix de mensonges — avant de protéger les élèves qu’elle a en charge.
La LDH déplore que l’Éducation nationale ait eu, pour seule réaction face à ce désaveu, d’en déformer le sens et de faire appel de cette décision. Il aurait été préférable qu’elle se préoccupe des conditions dans lesquelles les trois enfants en cause peuvent se retrouver à la prochaine rentrée scolaire.
Il ne serait en effet pas admissible qu’après avoir géré de manière désastreuse ces incidents, l’Éducation nationale les laisse sans autre réponse qu’un recours contentieux. Il lui appartient d’offrir à celui qui a été agressé la reconnaissance qu’il mérite et de rétablir l’exacte responsabilité des deux autres élèves.
Il est essentiel qu’au-delà des aspects purement juridiques de cette affaire, la collectivité scolaire du Lycée Montaigne donne tout son sens à ces évènements : réaffirmer qu’il n’est pas tolérable qu’un élève ait été victime de brimades et d’insultes antisémites, réaffirmer aussi que la règle de droit s’impose à tous et qu’elle est la garante de la vie commune.
Paris, le 7 juin 2004