Asséner 5 mois de prison avec sursis à un lycéen pour des insultes à l’égard de la police, ce n’est pas rendre la justice, c’est se livrer à une véritable vengeance sociale, à l’instar de ce que le gouvernement souhaitait.
Après avoir refusé d’entendre, en violation totale des règles de procédure, les témoins cités par M. Morville, le tribunal est allé au-delà des réquisitions du parquet.
Ainsi que la LDH l’a déjà exprimé, il est insupportable que l’absence de débat démocratique, ce qui relève de l’entière responsabilité du gouvernement, conduise à ce que des lycéens voient leur vie hypothéquée par des poursuites judiciaires, aussi intempestives dans leur principe, qu’excessive dans leur résultat.
La LDH dénonce cette situation qui s’inscrit, une nouvelle fois, dans la volonté des pouvoirs publics de faire taire le mouvement social et toute contestation.
Paris, le 1 juin 2005