Appel à manifestation le samedi 15 octobre
Trois principes devraient être les points de repère d’une politique du logement visant à ce qu’aucun de nous ne soit obligé de vivre dans l’indignité.
· Premier repère : le droit :
Même face à l’extrême gravité de la situation, les décisions à court terme doivent se situer dans une perspective d’effectivité du droit commun. C’est parce qu’on l’oublie à chaque fois que, dans l’urgence, on met en oeuvre des décisions qui conduisent les personnes confrontées à la pauvreté dans des impasses qui, tôt ou tard, se retournent contre eux.
L’histoire est malheureusement riche d’enseignements de ce genre, que ce soit dans le domaine du logement (rappelons nous les cités et autres hébergements d’urgence, etc.), des ressources (les distributions alimentaires) ou de l’éducation, etc. Chaque fois que nous adossons le mot « urgence » à telle ou telle disposition, les plus défavorisés savent qu’il y a un grand risque d’impasse, de mise à l’écart et non de tremplin vers le droit commun.
· Deuxième repère : le résultat :
Nous n’attendons pas un énième discours sur les moyens mis, ou à mettre en œuvre, par l’Etat, ou par telle ou telle collectivité. Nous attendons des décisions qui imposent la mobilisation conjointe de tous pour que les résultats soient garantis. On ne peut pas dire par exemple que le gouvernement ne fasse pas d’efforts pour relancer la construction, y compris celle de logements sociaux même si nous attendons que ces efforts profitent en priorité à ceux qui sont les plus mal logés, voire pas logés du tout. Pour autant, les crédits du logement, cette année encore, ne seront pas tous dépensés et là où on a annoncé une construction de 1000 logements, on constatera en fin d’année qu’on n’en a fait que 600, etc. C’est cette culture de l’obligation du résultat qui nous fait défaut et qui devrait être mieux définie par la loi.