Isaac KAMALI fait partie de la liste des rwandais résidant en France et recherchés par Interpol, sur la base d’une demande des autorités rwandaises, pour leur participation présumée au génocide à l’encontre des tutsis au Rwanda.
Alors qu’il se rendait aux Etats-Unis, il a été intercepté par les autorités américaines, puis compte tenu de sa nationalité française acquise en 2002, renvoyé vers la France où il a été arrêté puis placé sous écrou extraditionnel le 7 juillet dernier.
Si la FIDH et la LDH se félicitent de la coopération des autorités françaises dans l’arrestation de ce présumé génocidaire, elle ne peut que regretter l’inexplicable différence de traitement qui est faite par les autorités judiciaires et politiques françaises entre ce cas et des dossiers visant d’autres présumés génocidaires rwandais présents sur le territoire français et recherchés par Interpol, tels que Wenceslas MUNYESHYAKA, Laurent BUCYIBARUTA et Dominique NTAWUKURIRYAYO notamment.
La FIDH et la LDH demandent qu’Isaac KAMALI et les autres présumés génocidaires présents en France soient poursuivis et jugés dans le cadre d’une procédure impartiale devant les juridictions françaises.
Dans un communiqué publié le 6 juillet, la FIDH et la LDH, aux côtés d’autres organisations parties civiles dans de tels dossiers devant les juridictions françaises, demandaient « de toute urgence que la France mette en œuvre ses obligations internationales de coopération avec le Bureau du procureur du Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) en recherchant et arrêtant Wenceslas MUNYESHYAKA et Laurent BUCYIBARUTA et Dominique NTAWUKURIRYAYO » suite à la délivrance par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) de mandats d’arrêts les visant expressément.
Rien ne justifie en effet que la France, qui dispose pourtant de tous les moyens juridiques nécessaires, fasse preuve d’un tel manque d’empressement dans l’arrestation de Wenceslas MUNYESHYAKA, Laurent BUCYIBARUTA et Dominique NTAWUKURIRYAYO.
Une telle attitude ne fait que renforcer le sentiment d’impunité.
Paris, le 12 juillet 2007.