Communiqué de la LDH
La Cour de cassation vient de refuser de réviser la condamnation de Guillaume Seznec.
Cela fait plus de soixante-dix ans que la Ligue des droits de l’Homme, après avoir étudié le dossier, entendu la demande qui en était faite par les jurés mêmes qui avaient prononcé la condamnation, a demandé cette révision. Elle fut d’abord refusée parce que les éléments nouveaux ne prouvaient pas l’innocence. Mais depuis 1989, il est seulement exigé pour réviser une condamnation qu’existe un élément de nature à faire naître un doute sur la culpabilité.
Dans cette affaire, de hauts magistrats, dont l’avocat général, avaient exprimé leurs doutes. C’est donc bien qu’il y avait des raisons de douter et la décision rendue ne peut que susciter la stupéfaction.
La LDH assure Denis Seznec de sa considération et de sa solidarité dans le remarquable combat qu’il mène depuis des années non seulement pour la réhabilitation de son grand-père, mais au-delà pour une justice plus juste et plus humaine.
Paris, le 15 décembre 2006.