Paris, 15 février 2008 – A la suite de la condamnation à mort en première instance de deux des 30 accusés dans l’affaire dite de la bande armée de Soliman dans le cadre d’un procès entaché de nombreuses irrégularités (1),
Le procès en appel s’est ouvert le 8 février à Tunis. Ce procès a suscité une forte mobilisation, nationale et internationale et s’est déroulé en présence d’un important dispositif policier. L’exiguïté de la salle et le fait qu’un seul banc avait été prévu pour les 40 avocats de la défense, a contraint la plupart d’entre eux à rester debout au milieu du public tout au long de l’audience. Alors que la salle était sonorisée, les avocats et les accusés ne disposaient pas de micro, ce qui rendaient leurs paroles peu audibles. Nos organisations considèrent que de telles conditions nuisent à un déroulement propre à garantir les droits de la défense.
Tous les accusés auditionnés ont déclaré que c’est à la suite de séances de torture, qu’ils ont avoué les faits qui leur sont reprochés. Après que l’un d’eux a évoqué les sévices qu’il aurait subi provoquant l’émoi dans la salle, un renvoi d’audience a été brutalement ordonné. Le 12 février, à la réouverture des débats, un autre accusé a par ailleurs déclaré avoir subi des tortures de nature sexuelle.
Nos organisations appellent les autorités tunisiennes à enquêter immédiatement sur ces allégations conformément à l’article 12 de
Nos organisations rappellent que la lutte contre le terrorisme, légitime et nécessaire, ne peut dans aucun cas s’affranchir du respect des droits de l’Homme. C’est là que réside la condition de son efficacité.
A l’occasion de la prochaine audience qui se tiendra le 19 février,
Paris, 15 février 2008.
(1) Voir le communiqué de presse de