Dans le cadre de la réforme des lycées préparée par le ministre Xavier Darcos, des informations parues dans la presse et non démenties par le ministère font état de la disparition de l’histoire et de la géographie du tronc commun des programmes en classes de première et terminale. Après les menaces proférées, au moment même où la crise financière montre l’importance des débats citoyens sur les mécanismes de l’économie, sur le maintien au lycée de l’enseignement des sciences économiques et sociales, cette perspective ne manque pas de nous inquiéter.
Si des évolutions sont nécessaires dans l’enseignement à dispenser aux lycéens de demain et s’il ne s’agit pas pour nous de défendre systématiquement les disciplines scolaires telles qu’elles sont aujourd’hui définies et enseignées, on ne peut faire des coupes sombres dans des domaines essentiels à la formation des citoyens. En particulier, la mise en option de l’enseignement de l’histoire au lycée tournerait le dos à la transmission du passé et à la réflexion critique sur celui-ci, qui en constituent, pour tous les lycéens, un élément indispensable.
Paris, le 17 octobre 2008