1922-2022 : la FIDH a 100 ans
100 ans d’engagements, 100 ans de défis, de grandes victoires et parfois d’échecs. Mais surtout, 100 ans de combats.
Des combats nés dans l’action. Agir, c’est encourager le monde à avancer dans la bonne direction et créer les conditions d’une société juste et équitable. Une société respectueuse des droits humains de toutes et tous. Partout, tout le temps. C’est le mandat universaliste de la FIDH.
Le 28 mai 1922, la FIDH naissait à Paris. De mai à décembre 2022, la FIDH célèbre ce centenaire avec ses 192 organisations membres, dont la LDH, à travers le monde.
2022-2122 : devant nous, 100 ans d’actions
Dérèglement climatique, inégalités croissantes, menaces sur la démocratie et sur nos données personnelles : les enjeux de ce nouveau siècle sont déjà brûlants. Nous y répondrons avec audace, détermination et solidarité.
Tirons parti de ce centenaire pour penser ensemble nos droits futurs. À l’aune de notre passé, inventons notre avenir.
Si nous ne devions tirer qu’une leçon du siècle qui vient de s’écouler, c’est : « agir est le meilleur moyen d’espérer. »
Retrouvez toutes les informations liées au centenaire,
en particulier sur l’histoire de la FIDH sur le site internet dédié :
Cycle de conférences "Penser les droits humains du futur"
Du 11 mai au 10 décembre 2022, la FIDH organise un cycle de conférences universitaires sur le thème : « Le droit peut-il sauver l’humanité, en protégeant le climat et en éradiquant la pauvreté ? ». Nous avons réfléchi ce cycle de conférences en l’honneur du centenaire de la FIDH avec la force percutante de cette question posée par Diane Roman dans son dernier ouvrage, La cause des droits, écologie, progrès social et droits humains (Dalloz, 2022). Grâce à l’analyse d’universitaires de renom, à l’expertise de la FIDH et à l’expérience des personnes qui, dans le monde, pensent, combattent et ensemble « réinventent les droits humains », nous vous invitons à suivre nos conférences en ligne ou en présentiel. Des conférences seront ajoutées en cours de cycle avec nos partenaires de Genève et de Bruxelles.
Le 27 juin à 17h30
Université Paris Saclay, Sceaux / En ligne
Le droit à la sécurité a-t-il un avenir ? Pour un droit à la « sécurité démocratique »
L’universalité des droits économiques et sociaux serait-elle promue par une réinvention du cadre institutionnel de sa protection ? Spécialistes et experts de la protection des droits sociaux, historien, juristes et experts de la FIDH dialoguent sur l’avenir des droits sociaux et sur les transformations des institutions nationales, transnationales et internationales qui l’encadrent.
• Olivier Cahn, professeur de droit privé à l’université de Cergy, spécialiste de droit pénal
• Hamit Borzarslan, historien, directeur d’études à l’EHESS
• Antoine Madelin, directeur du plaidoyer international, FIDH
• Ilya Nuzov, responsable du bureau l’Europe de l’Est et Asie centrale, FIDH
Le 24 novembre à 17h30
Université Paris Saclay, Sceaux / En ligne
Droit aux biens essentiels – l’avenir du droit au développement et à la croissance
Distinguer l’universel et le commun. Repenser les régimes de protection des droits aux biens essentiels (biens publics, communs, service public, propriété publique…)
L’accès aux biens essentiels a -t-il un avenir dans un contexte consacrant le droit au développement et à la croissance ? La diversité des statuts et des régimes tels que les biens publics, la propriété publique, les communs, les services publics, invite à une systématisation renouvelée des cadres juridiques de la protection de certains biens, matériels ou immatériels, services essentiels à la pleine réalisation des droits humains.
Retrouvez l’ensemble des conférences prévues sur la page dédiée :
Les communiqués de presse
1922 – 2022, la FIDH a 100 ans !
Communiqué FIDH
Paris, le 10 mai 2022
Fédération regroupant 192 ligues actives dans 117 pays, ONG pionnière dans la lutte pour les droits humains, la FIDH célèbre ses 100 ans en 2022. Ce centenaire sera marqué par une série d’événements qui reflètent ses nombreux accomplissements, mais aussi une projection vers ses futurs combats.
Il y a 100 ans, en 1922, dans le contexte de l’après première guerre mondiale, les ligues allemandes et françaises de défense des droits humains se rassemblaient avec 20 autres ligues nationales pour créer ensemble la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme, devenue en 2019 la Fédération internationale pour les droits humains. Depuis, les combats de la FIDH pour un monde juste et équitable ont parsemé son histoire riche et tragique.
« Célébrer notre centenaire, c’est préparer nos 100 prochaines années. Notre force, c’est d’avoir su rester pertinent·es en nous adaptant aux changements sans jamais dévier de notre mission. Nous avons pu l’être parce que notre exigence d’un respect universel des droits humains, portée par des femmes et des hommes qui ne ménagent jamais leurs efforts, vient de toutes les organisations qui forment notre fédération. » Alice Mogwe, présidente de la FIDH
Pour Alice Mogwe, « ce centenaire est l’occasion de leur rendre hommage et de nous projeter vers notre futur : inventer et défendre les droits de demain ».
Un centenaire résolument tourné vers le futur
Dérèglement climatique, inégalités croissantes, menaces sur la démocratie et sur nos données personnelles, discriminations contre les populations vulnérables : les enjeux de ce nouveau siècle sont déjà brûlants. Quels nouveaux droits pour répondre à ces nouveaux défis ? Et comment les mettre en œuvre ? L’organisation tentera d’y répondre en se tournant vers la jeunesse à travers la mise en place de la plateforme en ligne #AskTheFuture, qui servira à recevoir les propositions émises par les citoyens et citoyennes du monde entier.
Cette plateforme viendra compléter un travail universitaire d’envergure – un cycle de conférences mené en partenariat avec les universités de Sceaux Paris Saclay, Paris Panthéon Sorbonne 1, de la Law Clinic de Genève et de l’Université de Genève. Du 20 mai au 8 décembre 2022, une dizaine de conférences seront organisées à Paris, Bruxelles et Genève. En présence de grand-e-s universitaires, d’expert-e-s de la FIDH et de « grand-e-s témoins » qui pensent, combattent et ensemble réinventent les droits humains.
Point d’orgue de ces célébrations, une soirée exceptionnelle aura lieu à l’hôtel de ville de Paris, à l’invitation de la maire de Paris Anne Hidalgo, le 23 octobre 2022, en présence de dignitaires européen-ne-s et de plus de 150 défenseur·es des droits humains venu-e-s du monde entier pour l’occasion.
Le 24 octobre 2022, le congrès mondial de la FIDH (24-27 octobre 2022) s’ouvrira par une journée entière de tables rondes – toujours à l’hôtel de ville de Paris – réunissant des activistes des cinq continents sur les grands enjeux de demain : l’universalisme des droits à l’aune de la diversité humaine, la grande pauvreté, les biens communs au secours de l’humanité et enfin, l’adéquation des droits à la crise climatique.
La FIDH agit et rayonne dans le monde entier et à ce titre s’associe cette année à la « Quinzaine de la solidarité internationale » de Bruxelles début octobre, ainsi qu’à la « Semaine des droits humains » fin novembre à Genève. À cette occasion, la fédération proposera une exposition photos itinérante élaborée avec l’agence Magnum, la diffusion de films produits par le Mobile film festival ou encore la tenue d’ateliers de consultation des jeunes en collaboration avec les mairies de Bruxelles et Paris. Plusieurs événements marquants sont également prévus sur le continent africain ainsi qu’en Europe de l’Est. Enfin de magistrales œuvres d’art seront installées à Bruxelles et Paris avec le généreux soutien des artistes de l’agence MTART.
« Notre programmation reflète la FIDH et la diversité de ses valeurs. L’audace, la créativité, la solidarité, la mise en valeur de la société civile et notre modèle fédératif qui est la clé de notre fonctionnement unique parmi les grandes organisations internationales. Nos partenaires sont alignés avec cette exigence, nous sommes heureux-ses de pouvoir être accompagné·es par des acteur-rices si nombreux-ses, mais qui ont en commun la même exigence et le même engagement. » Éléonore Morel, directrice générale de la FIDH
Retrouvez toutes les informations liées au centenaire, en particulier sur l’histoire de la FIDH sur le site internet dédié : https://fidh100.org
Des partenaires engagés
Pour mener à bien son travail, la FIDH a rassemblé autour de son projet de nombreux partenaires institutionnels, publics comme privés, tous mus par le souci du bien commun et la défense inconditionnelle de la dignité humaine. Retrouvez la liste complète de nos partenaires ici.
À l’attention des rédactions
Eléonore Morel, DG de la FIDH est disponible pour des interviews en français.
Alice Mogwe, présidente de la FIDH est disponible pour des interviews en anglais.
L’histoire de la FIDH c’est :
la participation à l’écriture de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 ;
l’appel à création de la Cour pénale internationale ;
le soutien aux victimes des génocidaires rwandais-es, cambodgien-ne-s ou criminel-le-s de guerre syrien-ne-s ;
la lutte aujourd’hui contre les dérives anti-démocratiques russes, chinoises, ainsi que celles d’autres Etats ne respectant pas les droits fondamentaux ;
l’accompagnement des communautés impactées par les enjeux environnementaux au Brésil, au Chili, en Italie ou en Équateur ;
une mobilisation sans faille sur tous les grands procès internationaux et les grands moments de la justice internationale.
1922–2022 : un siècle de combats pour les droits humains, 100 ans de défis à venir pour la FIDH
Paris, le 28 mai 2022
Ce 28 mai 2022 est une date importante pour la FIDH, qui célèbre officiellement ses 100 ans ! C’est en effet le 28 mai 1922 qu’une quinzaine d’organisations nationales se sont réunies pour fonder la première organisation internationale de défense des droits humains et avec elle, l’idée qu’un modèle fédérateur était la solution dont le monde avait besoin pour promouvoir l’universalité des droits. Cet idéal des mêmes droits pour toutes et tous, partout dans le monde…
100 ans plus tard, nous sommes plus que jamais convaincu·es que la solidarité au cœur de ce modèle est indispensable pour poursuivre notre combat pour le siècle à venir.
Ce n’est pas un hasard si, lors de sa création, la devise adoptée par la FIDH est « La paix par les droits de l’Homme » (à l’époque on parlait encore de droits de l’Homme et pas encore de droits humains). En effet, au lendemain de la Première guerre mondiale, l’Europe est dévastée et sous le choc. C’est à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme française et de la Bund Neues Vaterland allemande qu’une quinzaine d’organisations nationales se réunissent à Paris pour fonder la FIDH, afin de promouvoir la paix par le droit et la coopération entre les pays pour que les atrocités de la Première Guerre mondiale ne se reproduisent pas.
Ces organisations fondatrices avec la France et l’Allemagne venaient d’Arménie, Belgique, Bulgarie, Chine, Danemark, Espagne, Grèce, Norvège, Pologne, Portugal, Russie, Suède et Suisse.
La coopération et la solidarité étant au cœur de son mode de fonctionnement, la FIDH, en avance sur son temps, a réalisé des accomplissements remarquables au cours de ses 100 premières années d’existence. Elle a ainsi appelé dès 1927 à la rédaction d’une Déclaration mondiale des droits de l’Homme et à la mise en place d’une Cour pénale internationale permanente. Ces campagnes ont finalement abouti à l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme par l’Assemblée générale des Nations unies en 1948 et à la création de la Cour pénale internationale par le Traité de Rome en 1998.
Au fil des décennies la FIDH s’est renforcée. En Afrique d’abord, après la décolonisation et les indépendances et l’adhésion, dès 1978, de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme. En Amérique latine ensuite avec les grands espoirs démocratiques des années 1980. Et à l’Est enfin après la chute du mur de Berlin en 1989. Aujourd’hui, la FIDH compte 192 organisations de 117 pays.
Ce renforcement permet à la FIDH de dénoncer les crimes des dictateurs, de documenter ces crimes et de faire en sorte qu’ils ne restent pas impunis. C’est aussi une force pour garantir aux défenseur⸱es des droits humains partout dans le monde qu’ils et elles seront défendus face aux régimes autoritaires et aux menaces.
De la même manière la FIDH défend ses organisations membres lorsque celles-ci sont menacées et empêchées de mener leurs activités. Deux exemples aigus viennent – très récemment – illustrer ce besoin de solidarité. Au Bélarus, les autorités ont arbitrairement emprisonné sept défenseur·es des droits humains de l’organisation Viasna, organisation membre de la FIDH en 2020. La FIDH œuvre depuis sans relâche pour obtenir leur libération et dénoncer le régime répressif au Bélarus. En Russie, notre organisation membre Memorial Human Rights Center (Memorial HRC) a été liquidée – sur la base de lois pensées pour abattre toute contestation du régime en place – par les autorités le 29 décembre 2021, une décision confirmée en appel le 5 avril 2022. Malgré cette décision, Memorial continue de promouvoir et de défendre les droits humains grâce, entre autres, aux ressources et à la solidarité de la FIDH.
Nous ne le savons que trop, les droits humains ne doivent jamais être considérés comme acquis. Changement climatique, inégalités croissantes, intrusion du numérique dans notre espace privé, surveillance, dérives autocratiques : de nombreux défis nous attendent pour le siècle à venir. Si la FIDH a pu mener un siècle de combats grâce à la solidarité, la coopération et son modèle fédératif, ce nouveau siècle qui commence devra voir triompher l’universalité des droits, de nouveaux droits et leur effectivité.
Rendez-vous en 2022 !