Malgré le massacre d’Hébron, malgré de nouveaux affrontements meurtriers sur le territoire de Gaza, les négociations entre Israéliens et Palestiniens ont repris. Ainsi se manifeste avec éclat la ferme volonté des représentants de l’une et l’autre partie de surmonter tous les obstacles dans l’application des accords du 13 septembre 1993 et de résister dans chaque camp aux surenchères nationales et xénophobes.
Mais la menace d’un renouvellement des actes de violence subsistera aussi longtemps que dureront le régime d’occupation militaire établi sur le territoire palestinien depuis 1967 et la tension née de la coexistence sur un même territoire, parfois dans une même ville comme à Hébron, des colonies israéliennes et de la population palestinienne.
Aussi est-il nécessaire que la reprise des négociations soit accompagnée de mesures favorables à un apaisement de la tension :
– Poursuite de l’enquête sur le massacre d’Hébron, à laquelle participe pour la première fois un magistrat de la communauté palestinienne vivant en Israël,
– Évacuation programmée des colons israéliens d’Hébron et désarmement de toutes les colonies,
– Libération des Palestiniens encore détenus,
– Garantie de la sécurité des populations par la présence de représentants de l’ONU.
Il faut surtout que soient accélérées la mise en œuvre de l’accord du 13 septembre 1993 sur l’évacuation par l’armée israélienne de Jerico et de Gaza et les négociations entamées depuis la conférence de Madrid en vue d’un règlement d’ensemble entre Israël, l’OLP, les pays arabes, sur la base des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité.