Le concours pour la fraternité, événement majeur de la LDH, mobilise chaque année toujours plus de sections et fédérations. En 1999, environ 70 d’entre elles ont participé au succès du concours. Peu de manifestations, au sein de la LDH, ont une telle répercussion sur tout le territoire français ; en effet, les établissements scolaires de 45 départements ont été invités à participer au concours par les sections locales. Au total, plus de 2.500 écoles ont été contactées, et 600 s’y sont finalement investies. L’information sur le concours est généralement diffusée par les CDI, mais trouve aussi parfois un relais auprès de la direction ou des professeurs. De plus, l’intérêt porté par les médias (surtout régionaux) à cet événement contribue aussi en grande partie à le faire connaître. Beaucoup de sections tachent d’entraîner dans cette initiative des écoles classées en zone d’éducation prioritaire et en quartiers sensibles. De même, depuis trois ans, le concours a su s’ouvrir aux IMP, lycées professionnels, centres de rééducation,… pour effacer des différences qui n’ont pas lieu d’être marquées. Utilisé par les professeurs comme un véritable outil pédagogique, il s’est décliné sur deux supports pour intéresser plus d’élèves : un concours de poèmes ouvert aux jeunes de 6 à 18 ans, et un concours de récits réservé aux lycéens. Ainsi, il aura permis cette année à environ 9.000 jeunes de 6 à 20 ans de réfléchir pendant une année, par le biais de cette vaste notion de fraternité, à la tolérance, la solidarité, l’égalité… Profitant de l’année européenne contre le racisme, la section d’Arras, grâce à son démarchage, a amené des écoles d’Allemagne à prendre part au concours. Plus de deux cents jeunes allemands d’Herne, Hofgeifmar et Herten ont envoyé leurs oeuvres au jury d’Arras, et 10 d’entre elles ont été récompensées. Forte de cette expérience réussie, la LDH prévoit cette année de l’aménager pour permettre à plusieurs pays de la communauté européenne d’y participer. Dès maintenant, des sections font appel à des établissements scolaires étrangers et mettent en place des jurys polyglottes en prévision du concours multilingue. La remise des prix, moment fort de cet événement, s’est effectuée en deux temps : d’abord localement, où les jurys départementaux ont récompensé 300 jeunes poètes pour leur travail, puis nationalement, où les 45 auteurs des meilleurs textes ont été conviés à venir recevoir leur prix et rencontrer les jurés nationaux à Paris. C’est souvent lors de cette « étape » que le concours s’entoure d’animations diverses qui viennent l’enrichir : débats avec les enfants, concerts, expositions, présence des médias qui interrogent les gagnants… Cette année, la LDH a décidé d’adapter le concours afin de permettre à un plus grand nombre d’écoles et de jeunes de nous rejoindre : les adresses des jurys locaux étant indiquées dans le document de renseignement, il ne sera pas nécessaire d’attendre un contact avec une section pour s’inscrire. De plus, bien que le concours de poèmes soit avant tout une animation scolaire, le concours de récit est essentiellement destiné à des candidats hors du cadre scolaire.