L’implication de la LDH sur les questions liées à l’armée et aux armements s’est manifestée principalement dans trois campagnes unitaires. D’abord, la lutte contre les mines antipersonnel. Un mouvement international très large a contribué à ce que la convention d’Ottawa affirme le principe de l’interdiction des mines antipersonnel (production, possession, transfert, commercialisation). La France a signé et ratifié ce traité et une commission nationale auprès du Premier ministre a été mise en place pour vérifier la mise en oeuvre de l’engagement de la France de détruire son stock de mines antipersonnel, aider au déminage international et développer l’assistance aux victimes. Cette commission prépare son premier rapport qui devrait être disponible en juin 2000. Ensuite, la campagne « Exportations d’armements : imposons des critères ». Cette campagne, très argumentée, visait à développer le poids des critères du « code de conduite européen » dans les décisions d’exportation d’armements. Elle a eu un bon écho dans la presse. Une de ses retombées est sans doute le fait que, pour la première fois, le ministère de la Défense a déposé auprès des assemblées un rapport sur les exportations d’armes de la France, qui contient des informations jusque-là non disponibles et qui témoigne d’un réel effort de transparence dans un domaine où ce n’était guère la règle. Enfin la troisième campagne est en cours « Armes légères : la balle est dans notre camp ». Elle vise à introduire un peu plus d’informations et un peu moins de laxisme dans la circulation des armes légères qui sont à peu près ignorées des rapports de synthèse internationaux.