La condamnation à mort d’Abdullah ÖCALAN n’est que la confirmation d’une décision déjà prise. Prononcée à la suite d’une parodie de procès menée par un tribunal composé au gré de la volonté de l’État turc, cette décision n’a même pas l’apparence d’une décision de justice. Elle ne résoudra en aucune manière la question légitime que pose le peuple kurde quant à son existence et à son identité. La Ligue des droits de l’Homme demande à la Communauté internationale d’exercer les pressions nécessaires pour que Abdullah ÖCALAN ne soit pas exécuté. Il appartient au Conseil de l’Europe de tirer les conséquences d’une situation où la République de Turquie ne saurait continuer à siéger au sein du concert des Nations se réclamant de la Convention européenne des droits de l’homme. Paris, le 29 juin 1999