INTRODUCTION AUX DEBATS La LDH s’est associée à la tenue du Sommet francophone de la Goutte d’or du 3 au 5 septembre, organisé parallèlement au sommet officiel des chefs d’Etat au Canada et destiné à promouvoir, dans un quartier populaire de Paris, une francophonie vivante. « L’Universel, c’est le local moins les murs » – Cette métaphore nous fait passer des grands discours et idéaux sur l’universalisme à la réalité de terrain. Elle nous rappelle la nécessité de savoir démonter ces murs pour accéder au trésor des échanges interculturels. L’une et l’autre sont des laboratoires où se fabriquent l’identité des individus et des groupes, mais aussi l’esprit de tolérance et le sens du compromis. Raccorder ces deux réalités, les conjuguer au pluriel et au présent, dans l’espace des villes francophones du monde, telle est l’ambition de notre projet et de notre association. Parallèlement aux actions gouvernementales et aux démonstrations internationales, il restait à la francophonie: C’est cette francophonie du cœur qui irrigue les tissus des relations de voisinage que nous voudrions promouvoir et développer. Nous voulons que la francophonie se rapproche aussi des espaces de l’échange, de l’émulation et de la créativité que sont les quartiers cosmopolites. Nous voulons qu’elle s’aventure aussi dans les rues et les places grouillantes des villes. Notre démarche consiste à participer à l’animation culturelle des quartiers, au renforcement des réseaux de solidarité sociale et à la protection de leurs âmes menacées par la modernité. Pour cela nous comptons nous appuyer sur les autorités et associations locales, sur les différents réseaux d’échanges et de coopération entre les villes et au niveau national et international. Promouvoir et participer aux initiatives de quartier. Dans cette optique, la ville de Paris et le quartier de la Goutte d’or constitueront pour nous le premier terrain et champ d’intervention. Nous comptons inscrire la francophonie dans le courant actuel de défense et de réhabilitation des identités et de l’âme des quartiers des grandes villes.
« La langue et le quartier », tels sont les deux passages que nous voulons emprunter pour revisiter les concepts de la Francophonie.
La langue : parce qu’elle rapproche d’abord les hommes pour mieux les introduire à la diversité de leur culture et de leur vécu.
Le quartier : parce que c’est le lieu où ces différences se croisent et s’entrechoquent et finissent pas s’échanger.
1999 – RAPPORT ANNUEL – Contre-sommet de la francophonie
de s’investir dans le local,
de s’affirmer au niveau de la proximité des quartiers,
d’être là où elle se vit au quotidien, où elle s’exprime, dans toute sa diversité et son énergie, avec des gestes et des émotions.