Rappelant qu’elle s’était interrogée, dès le 26 mars 1999, sur l’utilité et la légalité internationale de l’intervention aérienne de l’OTAN, la LDH constate que cette intervention n’a rien résolu : les Kosovars continuent de subir le programme d’épuration ethnique prévu de longue date par le régime de M. Milosevic. Cette situation est la conséquence directe d’une politique qui, depuis plus de dix ans, illustre les incohérences et les lâchetés de la communauté internationale et, en particulier, de l’Union européenne. Dès lors que nul État ne saurait se réfugier derrière ses frontières pour perpétrer massacres et purification ethnique, il appartient à la communauté internationale de mettre un terme à ces agissements et de mettre en jugement devant le T.P.I. leurs auteurs et exécutants. Le plan d’action proposé par le secrétaire général de l’ONU, prévoyant l’intervention de forces sous mandat exclusif de l’ONU, garantissant le retour des Kosovars chassés de chez eux et le retrait des troupes serbes, est la seule alternative susceptible d’éviter la poursuite des massacres et des destructions ainsi que l’extension du conflit à d’autres pays de la région. Aujourd’hui, la LDH regarde comme essentiel d’assurer une aide d’urgence aux populations encore présentes au Kosovo ainsi que l’accueil des réfugiés qui souhaitent venir trouver refuge en France. S’agissant d’un droit que leur reconnaît la convention de Genève, la LDH demande au gouvernement français de cesser d’entraver l’exercice de ce droit. 17 avril 1999