Celui qui, après avoir été complice des crimes des nazis, réussit à devenir un préfet et un ministre de la République vient de s’enfuir défiant une nouvelle fois les lois et la justice de son pays. Il ne s’agit pas comme il le prétend d’un exil. Maurice Papon n’est ni Victor Hugo ni Charles de Gaulle mais un criminel en fuite. Il insulte encore la mémoire des morts et ravive la douleur des victimes en prenant prétexte des dispositions obsolètes et archaïques de la loi sur la mise en état pour prétendre que ses droits ont été violés. La Cour de cassation ne doit pas le satisfaire en le déclarant déchu de son pourvoi. Elle doit examiner ce pourvoi au fond et l’en débouter. Il appartiendra alors aux autorités françaises de tout faire pour que, comme les autres criminels contre l’humanité, il soit recherché dans tous les pays, arrêté et ramené en France pour y subir sa peine. Paris, le 20 novembre 1999