Toutes les informations transmises par les correspondants de presse présents en Tchétchénie sont concordantes : aux bombardements massifs de l’artillerie et de l’aviation russes s’ajoutent depuis plusieurs jours les massacres systématiques de non-combattants paralysés par la misère et la peur. Cette politique, nous dit-on, est approuvée par la majorité du peuple russe. La LDH demande que le secrétaire général de l’ONU, les gouvernements, les diverses associations internationales et les organisations non gouvernementales entreprennent de tout mettre en œuvre pour que cesse ce massacre. Le peuple russe doit savoir que rien ne justifie de tels actes, pas même la répression de prétendus terroristes. Le gouvernement russe, que les Etats occidentaux soutiennent au nom des risques pesant sur la paix et sur la démocratie, ne survit qu’en leur portant des atteintes sans cesse plus graves. Il est temps d’en tirer enfin les conséquences. La LDH demande aussi que soit envisagée, pour le cas où les autorités et le peuple russes resteraient sourds à ces appels, l’interruption des diverses formes d’assistance économique apportées à la Russie par la communauté internationale. Paris, le 17 décembre 1999