La LDH élève une très vive protestation contre le refus du gouvernement d’inscrire à bref délai dans l’ordre du jour du Sénat le vote de la proposition de loi reconnaissant le génocide arménien de 1915, déjà voté en première lecture par l’unanimité de l’Assemblée nationale. Cette décision est d’autant plus choquante que l’arrestation récente, dans des conditions troubles, de Abdullah Öcalan, a rappelé la politique d’oppression cruelle pratiquée depuis de nombreuses années par les gouvernements turcs à l’égard de la minorité Kurde. Prenant une telle décision, le gouvernement français ne peut échapper au soupçon d’avoir donné la priorité au désir de poursuivre le commerce des armes avec la Turquie. Paris, le 12 mars 1999