La décision prise par la Cour de cassation de Turquie de confirmer la condamnation à mort d’Abdullah Öcalan réaffirme l’obstination des autorités d’Ankara à ne répondre que par des mesures de répression aux revendications de la communauté kurde et à demeurer indifférentes aux mises en garde du Parlement européen. Cette sentence doit être confirmée par un vote du parlement turc. La LDH demande au gouvernement français d’intervenir auprès de ses partenaires de l’Union européenne pour qu’ils adressent en commun un avertissement aux parlementaires turcs : le maintien de la peine de mort, même si elle n’a pas été mise en œuvre depuis 15 ans, les multiples violations des droits de l’homme, la terreur exercée à l’égard de la communauté kurde sont incompatibles avec le maintien de la république turque au sein du Conseil de l’Europe et avec son admission dans les rangs de l’Union européenne. Paris, le 25 novembre 1999