Communiqué LDH
L’Assemblée nationale vient d’adopter un projet de loi dont l’article 2 prévoit « l’organisation d’enseignements par regroupement des élèves en fonction de leur sexe ».
Engagée de longue date dans la lutte contre les discriminations, la LDH demande fréquemment que soient prises des mesures de rattrapage en faveur de catégories discriminées, en l’occurrence les femmes, en vue d’une égalité réelle. Mais le gouvernement et sa majorité, en remettant en cause un principe aussi important que la mixité scolaire, nous renvoient plus de 30 ans en arrière. Et cela sans débat préalable, ni concertation avec les enseignants.
Prétendre protéger les filles par le retour au passé et par la ségrégation est absurde et inacceptable. A quand des autobus et des wagons réservés aux femmes ? En réalité, toute séparation renforce le sexisme. Et les élèves féminines, qui présentent en moyenne les meilleurs résultats scolaires, ont besoin de la mixité comme instrument du vivre ensemble et apprentissage de l’autre à la conquête de l’égalité.
Paris, le 20 mai 2008.