Communiqué de la LDH
La Ligue française des droits de l’Homme dénonce les brutalités commises par la police et la milice religieuse à Téhéran, dont ont été victimes les manifestants du rassemblement pacifique organisé pour la journée des femmes du 8 mars.
À l’appel des associations de femmes iraniennes, un millier de personnes se sont réunies dans le parc Danechjou de Téhéran le 8 mars vers 16 heures. Les participants portaient des fleurs de mimosa qui symbolisent la journée du 8 mars ainsi que des banderoles pour le droit des femmes, l’égalité, la justice, contre la violence, pour la liberté, la solidarité internationale entre les femmes, la paix et le respect des droits de l’Homme. Assis par terre, les manifestants ont entonné un chant pacifiste du mouvement des femmes. La police et la milice sont alors intervenues violemment. La poétesse, Simin Behbahni, âgée de 80 ans, a de la même façon été molestée.
La Ligue française des droits de l’Homme condamne avec la plus grande fermeté de tels agissements et est très préoccupée par la répression des associations de femmes dans ce pays : interrogatoires menés par la police secrète à la suite d’une manifestation de femmes le 12 juin 2005, sites Internet et blogs fermés. Elle tient à assurer de son soutien les associations qui en Iran luttent pour le respect des droits de l’Homme et pour l’égalité entre femmes et hommes.
Paris, le 20 mars 2006