Le dernier avatar de la politique initiée par M. Sarkozy, depuis qu’il a accédé au poste de ministre de l’intérieur, est d’interdire aux étrangers susceptibles de bénéficier du regroupement familial, d’avoir des enfants adoptés. Il faut qu’ils en soient les géniteurs génétiques et pas apocryphes. Peu importe qu’une telle démarche soit interdite en France où, heureusement, la famille ne se réduit pas à la biologie. On sait, depuis la création du ministère de l’identité nationale, que les étrangers ne sont plus tout à fait des hommes et des femmes, mais de dangereux individus qui mettent en péril la cohésion sociale, culturelle et économique de notre pays. Il faut, de plus, qu’ils parlent français avant d’en atteindre les rives.
Les millions d’immigrants venus dans notre pays au cours du XXe siècle, africains, asiatiques, européens, juifs, maghrébins, et j’en oublie, ne parlaient pas tous notre langue et ils ont su l’acclimater et l’enrichir. Exiger d’un étranger qui vient en France qu’il parle français, c’est nier sa qualité d’étranger, c’est refuser l’enrichissement que constitue l’échange culturel, c’est dire que l’on ne veut d’étranger que fait au moule d’une certaine idée de
Quand il n’est pas celui qui refuse de s’engager dans la voie du progrès, comme a su si bien le dire Nicolas Sarkozy à Dakar. Ce discours n’a rien de nouveau, il est celui d’une partie de la droite et de l’extrême droite en son entier depuis que
Petit à petit, des étrangers on en vient à ceux qui pourraient l’être soit administrativement, soit en raison de leur physique. La xénophobie d’Etat s’installe, et elle frappe tout apport allogène ou supposé. Le message de
Paris, le 20 septembre 2007.