La LDH condamne l’attentat qui vient d’être commis en Bretagne. Aucune raison ne peut le justifier.
Si ses auteurs ont voulu ainsi promouvoir la défense d’une culture, voire d’une autonomie politique, ils se trompent lourdement de méthode et nuisent gravement à la cause qu’ils prétendent défendre.
Parler breton, corse ou basque n’est ni un crime ni un délit et revendiquer l’existence d’une culture n’est en rien contraire aux principes de la République. Celle-ci n’a d’ailleurs que trop tardé à mettre en œuvre les moyens de nature à satisfaire cette revendication.
Mais cette dernière ne peut s’exercer en dehors des principes fondamentaux sur lesquels se fonde toute société démocratique.
L’état de la démocratie, aujourd’hui, en France, ne justifie en aucune manière de recourir à des actes de violence de cette nature, encore moins lorsqu’ils portent atteinte à la vie humaine.
La LDH ne confond pas ceux qui revendiquent, en Bretagne, la reconnaissance effective d’une culture, avec les auteurs de ces actes. Mais il appartient à tous les citoyens de marquer leur refus d’une violence qui est contraire aux principes d’une société démocratique.
Paris, le 21 avril 2000