De nouvelles victimes meurent tous les jours au Moyen-Orient. Devant tant d’existences fauchées, nous exprimons notre profonde émotion et notre compassion. Aujourd’hui, c’est essentiellement la vie des civils palestiniens qui est atteinte quotidiennement. Toute mort, quelle qu’elle soit, nous éloigne de la paix.
Ici, en France, des actes antisémites intolérables ont été commis, des propos racistes inacceptables ont été proférés contre des juifs ou des arabes.
Nous refusons ces logiques qui veulent faire d’un conflit politique un conflit religieux ou ethnique et qui veulent enfermer les uns et les autres dans des solidarités aveugles à raison de leur origine ou de leur confession.
Tous les citoyens sont libres de pratiquer un culte ou non et d’avoir l’opinion de leur choix. Aucune injustice, aussi insupportable soit-elle, ne peut justifier que l’on y réponde par le racisme. Il appartient aux pouvoirs publics de rechercher et de sanctionner les auteurs de ces faits.
Aucune paix ne peut se construire sans justice et sans que les peuples israélien et palestinien ne disposent d’un État. Ceci passe par la reconnaissance effective du droit du peuple palestinien à un État indépendant et viable en Cisjordanie et à Gaza. La paix et la sécurité de tous les peuples de la région en dépendent.
Paris, le 17 octobre 2000
Organisations signataires : ACAT – CFDT – CGT – FEN – FSU – LCR – LDH – LFEEP – Mouvement de la Paix – MRAP – PC – Stop la violence – SUD-PTT – UNSA – Les Verts.