L’exécution d’Odell Barnes est révoltante. Elle est le signe d’une survivance de la barbarie dans une nation civilisée. Le peuple américain doit comprendre qu’en acceptant ainsi qu’un homme, de surcroît très vraisemblablement innocent, soit sacrifié à des fins de propagande électorale par Monsieur Bush est insupportable pour tous ceux qui veulent édifier dans le monde un régime de droit.
Il ne faut pas cesser le combat. Il reste près de quatre mille personnes dans les couloirs de la mort qu’il faut aujourd’hui sauver, à commencer par Mumia Abu Jamal, également condamné à mort aux termes d’un procès inéquitable et pour lequel les citoyens doivent se mobiliser.
Paris, le 2 mars 2000