« La liberté ne se divise pas… L’égalité non plus : comment affirmer l’égalité entre tous les êtres humains sans lutter contre les discriminations dont les femmes sont encore victimes… La « raison économique », au nom de laquelle des millions de gens sont réduits au chômage ou à la précarité, menace les libertés (…) Il n’y a pas à choisir entre droits civils et politiques et droits économiques et sociaux (…) Il n’y a pas hiérarchie mais solidarité entre les droits. Notre raison d’être c’est de les rendre tous effectifs » (extrait du Manifeste adopté en 1998, par le 78e congrès de la LDH, lors de son centenaire).
« La problématique de la mise en œuvre des droits économiques et sociaux des femmes ne se résume pas à leur garantir une part équitable au développement. Elle dépend de la construction et de la reconnaissance du droit des femmes à l’égalité, au-delà de l’instrumentaire (…) Parce que les violences dont les femmes sont victimes leur sont spécifiques, le respect de leur droit à l’égalité implique des investissements qui prennent en compte le rapport social des femmes à la violence » (extrait de l’article de Lucie Lamarche, Ligue des droits et libertés du Québec, publié dans la revue de la FIDH, mars 1998).
Sur ces deux thèmes généraux de la Marche et le détail de leur déclinaison au plan français, européen, mondial, la LDH ne peut qu’être partie prenante de la Marche mondiale des femmes de l’an 2000, contre la pauvreté et les violences, dont elle est signataire. De nombreuses sections sont engagées localement dans les collectifs régionaux, les militantes de la fédération de Paris et la commission « droits des femmes » ont suivi au fur et à mesure la préparation de la Marche et en sont le 17 juin.
La LDH, dans la suite de son congrès de 1990 consacré aux droits des femmes, se joint aux combats du mouvement mondial des femmes dans la construction de l’égalité, jusqu’à l’effectivité de ce droit, pour une mixité de la société, totale et achevée.
Paris, le 17 juin 2000