La marée noire n’est pas une fatalité, mais révèle une fois de plus l’inconséquence d’un système libéral qui a le profit pour seul objectif. Enfermées dans cette logique, les firmes pétrolières internationales pratiquent le transport anarchique de produits dangereux et s’avèrent incapables d’éliminer les déchets qu’elles produisent.
Les droits de l’Homme sont ici concernés : droits de ceux qui vivent et travaillent sur le littoral aujourd’hui saccagé, droit du travail bafoué pour les marins sous pavillon de complaisance, droit de vivre dans un environnement sain.
Face à la mondialisation économique doit s’imposer la mondialisation des droits. Plus que jamais, sur le plan national comme international, il nous faut créer des contre-pouvoirs pour que de telles catastrophes ne se reproduisent plus. Une législation renforcée et respectée est nécessaire. Toute la vérité sur la catastrophe doit être établie et dite, les responsabilités mises en lumière, les responsables sanctionnés.
A ces fins, la mobilisation et la vigilance citoyennes sont déterminantes pour que les choix politiques l’emportent sur la raison économique.
Exigeons que les décisions et moyens soient pris dans la plus totale transparence.
La Ligue des droits de l’homme appelle les citoyens et citoyennes à participer à la manifestation du 5 février à Nantes.
Paris, le 4 février 2000