Dans une organisation comme la Ligue des droits de l’Homme, le rôle du siège national est essentiel. Outre une fonction de gestion de l’association et de ses adhérents, il apporte le soutien logistique et documentaire nécessaire aux sections locales, met en œuvre les instruments des campagnes nationales (discrimination, double peine, peine de mort, droit de vote des étrangers, gens du voyage, etc., pour ne citer que des exemples actuels), organise ou soutient des actions de formation (nationales et régionales). Jusqu’en octobre 2001, ce siège national se situait rue Jean Dolent, dans le 14e arrondissement, à Paris. La LDH était très attachée à ce lieu de mémoire où elle s’était installée en 1930 et où fut notamment signé le pacte des partis de gauche, syndicats et associations antifascistes qui fonda le Front populaire. Mais le développement de l’association l’a contrainte à trouver une implantation plus vaste, mieux adaptée à l’organisation de ses différents services et à des conditions de travail plus modernes pour les salariés, les stagiaires, les bénévoles et les élus. La Ligue a donc déménagé vers le 18e arrondissement, doublant la surface de ses locaux. Vu de l’extérieur, le siège de la Ligue est une petite structure de 15 salariés seulement. Mais ce chiffre est trompeur car, en réalité, la vie de l’association s’appuie très largement sur les forces et la disponibilité de ses adhérents. En cela, la Ligue tient une place particulière dans le mouvement social, sans pour autant négliger les enjeux d’une professionnalisation du secteur associatif. En outre, l’étendue de son champ d’intervention et son organisation autour d’une équipe concentrée en font un lieu privilégié pour nombre de jeunes étudiants qui demandent à y faire un stage, certains qu’ils sont de pouvoir y faire leurs premières expériences d’exercice professionnel. Ce sont donc, en moyenne, 20 à 25 personnes qui, chaque jour, travaillent dans ces locaux au sein ou en relation avec trois services.