Ce colloque s’est tenu à la salle Médicis du Palais du Luxembourg, à l’invitation de Robert Bret, sénateur des Bouches du Rhône, à l’initiative de l’Anafé, avec la participation de Cultures et Conflits, Gisti, Cimade, Amnesty International, Ligue des droits de l’Homme, MRAP, Syndicat de la magistrature.
Depuis le développement des politiques de contrôle des flux migratoires, et surtout depuis l’élaboration d’une politique européenne tendant au renforcement du contrôle des frontières extérieures de l’Europe, force est de constater qu’une panoplie de mesures dissuasives et/ou répressives a été élaborée et mise en œuvre au fil des ans, par le bais d’accords inter-gouvernementaux ou de réglementations nationales, pour « protéger » l’Europe de mouvements migratoires non désirés.
Les conséquences sont visibles : demandeurs d’asile refoulés des frontières françaises et européennes, refus de visa notifiés à des étrangers voulant rendre visite à de la famille en France, incidents de toutes sortes dans les zones d’attente, candidats à l’exil interpellés dans des trains, des bateaux, des camions, aux frontières terrestres, etc.
De fait, de nouveaux murs se construisent contre des populations que l’Europe affirme ne pas pouvoir accueillir ; des murs qui montrent chaque jour leur inefficacité et leur caractère dérisoire au regard des mouvements qu’ils sont censés contenir, mais qui mettent à mal chaque jour un peu plus le respect des droits fondamentaux que l’Europe dit promouvoir, comme la libre circulation des personnes ou le droit d’asile.
A la veille d’échéances politiques majeures, et alors que la Belgique a décidé de faire de la politique migratoire l’un des thèmes majeurs de sa présidence de l’Union européenne, des associations, des parlementaires et des chercheurs se réuniront pour faire le point sur les effets de cette politique, lors d’un colloque organisé au Palais du Luxembourg, salle Médicis.