La LDH a saisi M. le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Paris d’une plainte pour apologie de crimes et de crimes de guerre à l’encontre du général Aussaresses. La LDH considère, en effet, que, si l’hypothèse de juger le général Aussaresses et tous autres pour les crimes commis durant la guerre d’Algérie reste ouverte, les propos de ce militaire constituent, en tout état de cause, une apologie des crimes qu’il a commis. Ces faits sont prévus et réprimés par la loi sur la presse et la LDH entend que le général Aussaresses en réponde. Elle rappelle, en outre, qu’elle a demandé dès le 30 janvier 2001 au président de la République d’entamer toutes les procédures nécessaires pour que le général Aussaresses et toutes autres personnes concernées, civiles ou militaires, soient privés de leurs décorations. Elle se félicite qu’enfin le président de la République ait pris la décision de suspendre le général de l’ordre de la Légion d’honneur. Mais cela ne doit pas se borner au seul général Aussaresses. De la même manière, il appartient au président de la République de reconnaître, au nom de la France, les responsabilités de notre pays.