Malgré les informations en sa possession, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a rendu à la délégation russe le droit de vote dont elle l’avait privée, le 6 avril 2000, en raison des cruautés dont se sont rendues coupables les armées russes en Tchétchénie. La LDH s’associe à la protestation élevée contre cette décision par un grand nombre d’organisations russes de défense des droits de l’Homme, tout récemment réunies en congrès à Moscou : « Le gouvernement russe poursuit en Tchétchénie une guerre civile dont pâtissent d’abord les populations civiles, en particulier les enfants. Ce qui se passe peut être qualifié de crime de guerre, de crime contre l’humanité, à la limite de génocide d’un peuple tout entier ». Une telle décision est un reniement des principes sur lesquels a été créé le Conseil de l’Europe par un certain nombre de nations affirmant leur volonté de s’associer pour assurer en commun le respect de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Elle constitue un grave désaveu de tous ceux qui luttent pour les droits de l’Homme et décrédibilise cette institution.