Malgré l’aggravation continue de la situation dans les zones d’attente, signalée régulièrement depuis plusieurs mois, les conseillers du Premier ministre ont écouté le 10 décembre les associations et les avocats sans proposer la moindre solution concrète. Les services du Premier ministre ne mesurent manifestement pas l’urgence à apporter des modifications au dispositif en vigueur aux frontières. Une fois de plus, les associations sont renvoyées à une consultation avec le ministère de l’Intérieur qui a pourtant montré, depuis des mois, son refus de faire respecter le droit et même le simple accueil décent des étrangers non admis, et qui manifeste un mépris persistant du rôle et des observations des associations et des avocats. Lasse de ce jeu de ping-pong, l’Anafé attend du Premier ministre des décisions effectives avant la fin de l’année. Elle en appelle aux parlementaires pour qu’ils créent sans délai une commission d’enquête et que cessent ces pratiques indignes.