Les quarante associations et fédérations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion réunies dans le collectif Alerte tiennent à faire part de leur vive inquiétude quant à l’avenir des dispositifs d’emplois aidés pour les personnes en difficulté.
Une circulaire du 5 septembre baisse brutalement les taux de prise en charge des CES par l’État. Cette circulaire, intervenue sans consultation préalable, est d’application immédiate au 1er octobre, alors que les budgets des associations pour 2002 sont fixés depuis un an. Ces dernières vont subir des pertes financières très importantes, voire disparaître. Les personnes accueillies en seront les premières victimes (jeunes, sortants de prison…).
Alerte demande l’abrogation de cette circulaire et sa non-prorogation sur 2003.
De plus, le projet de loi de finances prévoit une baisse drastique des contrats aidés (CES-CEC) pour 2003. C’est un retour en arrière inacceptable. Alors que le chômage augmente, il serait catastrophique de diminuer des mesures d’insertion qui s’avèrent efficaces. Elles représentent une étape essentielle dans un parcours d’insertion vers l’emploi de personnes qui, pour la plupart, n’ont pas le niveau d’employabilité nécessaire pour affronter directement le marché du travail ordinaire.
Alerte demande avec force que soit maintenu le nombre de CES et CEC à son niveau de 2002.
Recentré sur les jeunes les plus en difficulté, le dispositif TRACE a fait ses preuves puisqu’un jeune sur deux quittant TRACE a un emploi. C’est pourquoi les associations réaffirment leur attachement à TRACE et seront vigilantes quant à son devenir. Formation et accompagnement sont indispensables. Les associations demandent que, quels que soient les dispositifs mis en œuvre, les parcours vers l’emploi soient qualifiants, accompagnés et rémunérés.