2002 – RAPPORT ANNUEL – Culture

Suppression de l’émission « Saga-cités »/France 3

16 mai

Saga-cités, seul magazine traitant des questions urbaines, de l’intégration des communautés étrangères, des luttes contre les discriminations, du « vivre ensemble dans la cité », est aujourd’hui supprimé. Après dix ans d’existence, la direction de France 3 a en effet décidé d’arrêter sa diffusion en juin. Rien n’a été prévu pour le remplacer. Dans le contexte actuel, alors que le Front national s’est largement exprimé dans les urnes et que la responsabilité des médias est invoquée, il parait indispensable de préserver un espace d’expression et de réflexion comme Saga-cités qui n’a jamais versé dans le discours sécuritaire.

 

Pétition signée par la LDH.

 

« Bouge qui Bouge » : une victoire pour le droit, pour la justice

et pour la liberté d’expression et d’association !

19 juillet

Nous, associations et syndicats solidaires de l’association Bouge qui Bouge qui avait relevé appel de l’ordonnance du président du Tribunal de grande instance de Melun du 28 juin dernier, sur référé de l’OPHLM de Seine et Marne, visant à fermer ses locaux, sis rue du Bas Moulin, à Dammarie-les-Lys, nous félicitons vivement de l’arrêt de la Cour d’appel de Paris rendu le 18 juillet 2002.

La mobilisation citoyenne autour de Bouge qui Bouge, en particulier lors de l’audience en appel du 16 juillet 2002, a porté ses fruits et mis en évidence l’apport irremplaçable des associations et syndicats à la défense des libertés fondamentales en France.

La Cour d’appel considère que le comportement de l’association Bouge qui Bouge ne constitue pas une violation de ses obligations contractuelles à l’égard de l’OPHLM et « qu’en l’absence de trouble manifestement illicite à la jouissance paisible à laquelle l’association Bouge qui Bouge était contractuellement tenue envers l’OPHLM de Seine et Marne dans le cadre de la convention de location précitée… il n’y a pas lieu à référé ».

En conséquence, la Cour d’appel « infirme l’ordonnance rendue le 28 juin par le président du TGI de Melun » et « ordonne à l’OPHLM de Seine et Marne de remettre à la disposition de l’association Bouge qui Bouge le local fermé à la suite de l’arrêt du 28 juin ».

Cette décision constitue une victoire pour le droit, pour la justice et pour la liberté d’expression et d’association.

 

Pétition signée par la LDH.


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