La LDH prend acte de la décision rendue par la chambre de l’instruction près la cour d’appel de Paris conduisant à la suspension de la peine de Maurice Papon et donc à sa mise en liberté.
Cette décision a pu être prise à la suite des modifications législatives qui confient aux magistrats la responsabilité d’apprécier la compatibilité de la détention avec l’état de santé de la personne incarcérée.
La LDH constate que la situation d’aujourd’hui aurait été différente si l’institution judiciaire n’avait pas, pendant 17 ans, usé de bien des échappatoires pour ne pas juger Maurice Papon. Elle comprend et s’associe à l’émotion des victimes, qui, comme la LDH, ne pourront que constater que Maurice Papon en définitive n’aura jamais assumé la totalité de ses responsabilités, celles de Bordeaux en 1942 ou celles de Paris en 1961.