Le 5 avril 1951, deux citoyens américains, Julius et Ethel Rosenberg, étaient condamnés à la peine capitale au terme d’un procès à charge et inéquitable. Malgré une très large protestation mondiale, ils ont été exécutés par électrocution le 19 juin 1953.
Aux Etats-Unis, la peine de mort reste toujours pratiquée ou au moins légale. Dans les couloirs de la mort, des hommes, au terme de procès uniquement à charge, sont condamnés à cette inacceptable négation des droits, tels Mumia Abu Jamal, Hank Skinner… Pourtant, l’espoir existe puisque tout récemment, un dix-septième Etat américain, le Maryland, a décidé d’un processus législatif qui aboutira à l’abolition sur son territoire.
La Ligue des droits de l’Homme rappelle son attachement à ce que toute justice soit rendue dans des circonstances où les droits des personnes, leur présomption d’innocence, la présentation publique de preuves et leur étude contradictoire soient respectées, et son refus de tout secret dû à un supposé « intérêt supérieur ». Or, dans le cas de l’ « affaire » Rosenberg − euphémisme qui atténue les responsabilités politiques du gouvernement américain de l’époque −, Ethel et Julius Rosenberg ont subi les méfaits d’une justice aux ordres et d’une conception archaïque de la punition.
La Ligue des droits de l’Homme rappelle son opposition totale à tout traitement inhumain, et singulièrement à la peine de mort. C’est l’un de ses engagements majeurs, car aucune cause, aucune politique, aucune situation internationale ne justifient le recours à l’exécution capitale.
Conformément aux décisions prises avec l’ex-Association pour le réexamen de l’affaire Rosenberg, la LDH a pris l’initiative d’une rencontre de débat et de mémoire le 15 juin 2013 pour que l’on se souvienne du soixantième anniversaire de l’exécution des Rosenberg, pour une justice équitable, pour l’abolition universelle de la peine de mort.