L’imagination des censeurs professionnels de la publicité, qui ne voient ces deux hommes qu’ « en plein acte sexuel », est débordante, comme toujours. Elle ne fait que révéler un malaise hélas encore fréquent, face à l’image de l’amour homosexuel. Ceux qui ont exploité jusqu’à plus soif l’imaginaire misogyne se révèlent pudibonds face à une maladie sexuellement transmissible. Pendant ce temps, la pandémie du Sida continue à contaminer les jeunes homosexuels qui font l’amour sans se protéger.
Contre les publicitaires censeurs qui préfèreraient qu’on ne voit rien, l’INPES a raison de s’adresser à ceux que son message de prévention peut toucher.
Paris, le 21 décembre 2007.