Le Collectif national « Votation citoyenne » se félicite du référendum organisé le 26 Mars à Saint-Denis par la municipalité de cette ville et de tous les moyens qu’elle a mis pour en assurer le succès. Cette initiative s’ajoute à celles du collectif « Votation citoyenne », en lui donnant un caractère institutionnel nouveau et encourageant.
Avant même que les résultats des urnes soient connus, cette initiative municipale a permis de faire la démonstration :
– qu’il est possible, malgré les embûches préfectorales, d’organiser en pratique un référendum qui s’adresse aux citoyens résidant sur un même sol, qu’ils soient d’origine française ou étrangère.
– Que l’organisation d’un tel scrutin mobilise l’attention de tous les résidents d’une localité, français et étrangers. En effet, le service qui prépare les élections a observé, depuis l’annonce de ce scrutin mi-décembre 2005, un afflux de demande d’inscription sur les listes électorales : 4500 résidents se sont inscrits sur les listes électorales, dont 2600 étrangers. Le mouvement des jeunes des banlieues d’octobre et novembre dernier a souligné le manque de droits citoyens dans les lieux d’habitation désertés par des services publics souvent dénaturés et soumis aux lois de la rentabilisation. Il a montré aussi que cette absence de droits citoyens concerne les jeunes mais aussi tous les habitants. On ne peut donc que se réjouir de l’intérêt de la population pour participer à une action qui favorise l’accès à la citoyenneté de tous.
Le Collectif national « Votation citoyenne » soutient l’organisation par la municipalité de Saint-Denis du référendum sur le droit de vote des étrangers. Il dénonce les entraves du Préfet, (représentant sur le département du Gouvernement) qui est en contradiction avec un certain nombre de membre de la majorité parlementaire pourtant favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales.
Il appelle toutes les municipalités à reprendre dans leur commune de telles initiatives, afin de permettre qu’en France l’égalité des droits entre français et étrangers, qu’ils soient sociaux, civiques et politiques devienne une réalité.
Paris, le 21 mars 2006