Germaine Tillion, qui vient de disparaître un peu plus d’un an après la mort de Lucie Aubrac, est comme elle de ces femmes qui n’ont jamais baissé les bras ni cessé de se battre pour la justice et pour les droits de l’Homme.
Ethnologue, résistante, déportée à Ravensbrück, elle a dénoncé aussi bien les goulags en URSS que la torture en Algérie. Ses efforts en juillet 1957, lors de la Bataille d’Alger, pour mettre fin à la spirale des exécutions capitales par la France et des attentats aveugles du FLN, comme son rôle de fondatrice des Centres sociaux éducatifs ou travaillaient côte à côte Français et Algériens, restent un exemple de courage dans la défense concrète des droits de l’Homme.
Parce qu’elle avait activement participé à l’élaboration du « Programme du Conseil national de la Résistance », elle fut, notamment avec Raymond et Lucie Aubrac, signataire de l’Appel des Résistants aux jeunes générations publié le 8 mars 2004.
C’est dire qu’elle resta jusqu’au dernier jour cette citoyenne, cette militante et cette combattante dont la fidélité à ses principes et l’infatigable énergie continueront à nous inspirer.
Paris, le 22 avril 2008