Dans un pays en proie au chaos et à la guerre civile, le gouvernement irakien vient de faire procéder, le 9 mars dernier, à 13 exécutions capitales. Trois autres avaient eu lieu le 1er septembre 2005, les premières depuis le rétablissement par décret de la peine de mort en Irak le 8 août 2004, autant pour des délits de droit commun (trafic de drogue) que pour des faits terroristes ; par exemple, l’utilisation d’armes chimiques entraînant la mort de civils : pratique pour se débarrasser d’Ali le chimique, l’un des responsables de l’opération Anfal et du gazage de villes kurdes dans les années 80 dont le dossier d’accusation est actuellement en cours d’instruction sous l’autorité des Américains.
En octobre 2004, dans le cadre du vote d’une loi anti-terroriste, le champ d’application de la peine capitale était étendu et le ministre de
Comment la peine capitale pourrait-elle être exemplaire, dissuasive, efficace, car c’est ainsi qu’elle a été présentée en août 2004 par Iyad Allaoui, le Premier ministre de l’époque, quand chaque jour en Irak, des hommes et des femmes choisissent de mourir en perpétrant des attentats suicides ?