L’état de santé de Marina Petrella est toujours aussi inquiétant depuis la levée d’écrou cet été. Certes, depuis quelques semaines, Marina est nourrie par sonde nasogastrique, ce qui permet sa survie avec une alimentation minimum pour ses organes et son métabolisme.
Il ne s’agit pas de nutrition forcée (Marina est en hospitalisation volontaire), mais d’acceptation passive, de non refus de sa part, suite aux sollicitations insistantes des médecins de l’Hôpital Sainte-Anne qui l’ont prise en charge.
Son état psychique, lui, demeure inchangé. Sa dépression demeure inquiétante. Le risque qu’elle devienne irréversible est de jour en jour plus probable. Ses pulsions suicidaires sont toujours présentes.
Sans appétit, sans envies et sans désirs, Marina refuse toute visite, y compris de ses proches, à l’exception de son avocate, Maître Irène Terrel.
Sur le plan judiciaire, le recours déposé devant le Conseil d’Etat contre le décret d’extradition peut mettre des mois avant d’être jugé et, par conséquent, le danger grave qui pèse sur Marina ne peut que continuer de s’alourdir.
Au fond, depuis la levée d’écrou, rien n’a changé et seule l’application de la clause humanitaire pourrait renverser immédiatement l’ordre des choses, amener Marina à retrouver le goût et la raison de vivre.
C’est pourquoi la Ligue des droits de l’Homme appelle à poursuivre la mobilisation notamment en participant aux rassemblements hebdomadaires qui ont lieu chaque jeudi depuis la publication du décret d’extradition pour demander l’application de la clause humanitaire en sa faveur et l’abrogation du décret d’extradition. Ces rassemblements ont lieu :
chaque jeudi à 18h30, au parvis Beaubourg (Centre Georges Pompidou), métro Rambuteau.
La Ligue des droits de l’Homme demande aussi d’écrire à Nicolas Sarkozy (cartes postales disponibles notamment au siège de la LDH).
Enfin, il est souhaitable d’écrire à Marina pour lui manifester notre solidarité. Elle est très sensible aux lettres qu’elle reçoit :
Marina Petrella
CMME
100 rue Sainte-Anne
Paris 75014