Communiqué commun de la LDH et de la FIDH.
Les enlèvements, suivis ou non d’exécutions, qui se succèdent en Irak sont une des conséquences du désordre sanglant qui frappe ce pays. Rien ne peut justifier de tels actes qui constituent une violation évidente des droits les plus élémentaires que la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue française des droits de l’Homme et du citoyen (LDH) condamnent quels qu’en soient les auteurs et les motifs revendiqués.
La séquestration dont sont victimes deux journalistes français et les menaces de mort dont ils sont l’objet sont insupportables. Le motif officiel de cette prise d’otage est tout autant inadmissible.
La FIDH et la LDH appellent à la mise en liberté immédiate et sans conditions de Georges Malbrunot et de Christian Chesnot comme de toutes les personnes retenues en otage en Irak.
Quoi que l’on pense de la loi sur le port des insignes religieux à l’école, nul n’est légitime à en faire le prétexte d’un enlèvement.
Elles mettent en garde tous ceux qui seraient tentés d’utiliser ces évènements pour justifier, d’une manière ou d’une autre, leur prise de position dans ce débat. Ils feraient le jeu des preneurs d’otage et porteraient la responsabilité des assimilations les plus détestables et les plus dangereuses.
Paris, le 29 août 2004