Dans la semaine du 5 au 11 décembre, une centaine de villes se préparent pour installer près de 300 bureaux de vote dans les mairies, sur les marchés, sur des parvis de gares, dans des cités, centres commerciaux, ou tout simplement sur la place publique pour demander le droit de vote et d’éligibilité des étrangers aux élections locales. En 2002, 40 000 personnes avaient participé à la même opération dans 70 villes de France.
La population est appelée à voter par « oui » ou par « non » à la question : « Êtes-vous pour le droit de vote de tous les étrangers aux élections locales ? »
Les sondages montrent que la population française, proche de la gauche ou proche de la droite, y est désormais majoritairement favorable. Des dirigeants de tous les partis de l’arc parlementaire se sont prononcés en faveur de cette décision.
Qu’attendent nos élus pour déposer des propositions de loi, ou pourquoi pas un projet de loi ? Le moment est favorable. Il n’y aura pas d’élections locales avant 2008. Si cela n’est pas fait aujourd’hui, cela veut dire que les étrangers ne voteront pas, au plus tôt, avant 2013 !
De nombreux pays de l’Union permettent aux étrangers vivant sur leur territoire de voter (après 6 mois à 5 ans de présence selon le pays) aux élections municipales ou locales (Belgique, Danemark, Estonie, Finlande, Hongrie, Irlande, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Slovaquie, Slovénie, Suède).
La France a été le dernier pays de l’Union à mettre en application le traité de Maastricht pour la participation des citoyens de l’Union européenne aux élections municipales.
Sera-t-elle encore la dernière sur le chemin de la démocratie ?
Paris, le 29 novembre 2005