Passible de la peine de mort. Telle est l’opinion prononcée par un jury souverain à l’encontre de Zacarias Moussaoui le 3 avril devant le tribunal fédéral d’Alexandria. Les audiences reprendront le 6 avril avec pour objectif de savoir si l’accusé bénéficie de circonstances atténuantes ou non.
A n’en pas douter, Zacarias Moussaoui s’est lui-même planté l’aiguille dans le bras (le gouvernement fédéral pratique l’injection létale comme mode de mise à mort). Sa fragilité mentale, accentuée par ses conditions de détention, n’a pu que le renforcer dans sa logique sacrificielle. Zacarias Moussaoui veut mourir, il l’a décidé. De cette façon, il impose à l’État américain, qui peut désormais le condamner à mort, sa propre volonté politique. Le 11 septembre et les attentats terroristes de façon générale démontrent la parfaite inutilité de la peine capitale puisque de jeunes hommes ont choisi eux-mêmes de se donner la mort, bravant les interdits moraux et balayant le raisonnement logique.
Pourtant, tout au long de ces quatre dernières semaines, à cause du non-respect par l’accusation des droits de l’accusé, tant dans le déroulement du procès que dans sa préparation avec le témoignage écrit, obtenu dans des conditions suspectes, d’un détenu enfermé dans une prison secrète de
Paris, le 5 avril 2006.