Le cabinet du ministre de l’Intérieur a souhaité rencontrer
Ce texte, s’il était adopté, créerait des milliers de nouveaux « sans-papiers » en durcissant les conditions d’obtention des cartes de séjour, ferait disparaître de la loi toute possibilité de régularisation y compris pour des personnes intégrées de longue date dans la société française, réduirait à une peau de chagrin le champ d’application de la carte de résident, mettrait très gravement en cause le droit au respect de la vie privée et familiale et instituerait enfin, avec la carte « capacités et talents », un régime d’exploitation des ressources humaines des pays du Sud par les entreprises françaises qui semble plus compatible avec la vision d’un rôle « positif » du passé colonial de notre pays qu’avec les discours officiels sur le co-développement. Quant au volet « intégration » de ce projet de loi, il apparaît plus comme une obligation restrictive imposée aux immigrés que comme l’expression d’une volonté politique de les accueillir dans la dignité et le respect de leurs droits.
Paris, le 6 mars 2006